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Droit social

« Un jeune, une solution »

Par 31 juillet 2020Pas de commentaires

Le gouvernement a annoncé le 23 juillet dernier son nouveau plan jeune à 6,5 milliards d’euros afin de favoriser l’emploi des jeunes et ne pas décourager les quelques 750 000 jeunes qui arriveront sur le marché du travail en septembre.

C’est un plan sur 2 ans dont la mesure phare est une prime de 4 000€ pour favoriser 450 000 embauches d’ici janvier 2021.

Afin d’encourager les entreprises hésitantes à recruter en cette période, le gouvernement a en effet mis en place une prime pour tous les jeunes de moins de 25 ans recrutés entre août et janvier 2021 pour un contrat d’au moins trois mois; Une prime pouvant accompagner les contrats rémunérés jusqu’à deux Smic, afin de toucher également les plus diplômés.

Le ministère du Travail l’a confirmé, cette « compensation de charges, n’est pas une exonération mais vise à réduire le coût du recrutement ». Une aide de 1 000€ sera alors versée tous les trimestres, pour une durée maximum d’un an.

Néanmoins, des contestations se font déjà entendre, face à la durée jugée trop courte de 3 mois, qui favoriserait les emplois instables et les « petits boulots ».

Le nouveau plan reprend également des aides déjà en vigueur depuis le 1er juillet 2020 concernant les embauches des jeunes en alternance d’ici fin février : 5 000€ seront versés par apprenti ou contrat de professionnalisation pour un jeune en dessous de 18 ans et 8 000€ s’il est déjà majeur.

Cette mesure a été élargie par un amendement déposé lors de l’examen de loi de finances rectificative (PLFR3) au Sénat. Initialement limitée aux bac+3 et aux contrats d’apprentissage, la prime est désormais éligible aux contrats de professionnalisation et niveau master 2.

Par ailleurs, l’aide sera finalement versée à toutes les entreprises sans distinction, incluant donc celles de plus de 250 salariés qui devaient initialement respecter 5% de contrats d’apprentissage dans leurs effectifs. La mesure devrait, selon les objectifs du gouvernement, soutenir 230 000 contrats d’apprentissage et 100 000 contrats de professionnalisation.

Le plan marque de plus, le retour des contrats aidés. Outre 100 000 nouvelles missions instaurées en service civique, le gouvernement entend ouvrir 300 000 « parcours d’insertion » afin de réintégrer les jeunes au monde du travail ainsi que 200 000 places supplémentaires en formation.

Concernant les jeunes en échec scolaire dans l’enseignement supérieur, 100 000 formations qualifiantes ou « pré-qualifiantes » seront ouvertes dans les métiers dits d’avenir, à savoir la transition économique, la santé ou encore le numérique, considérés comme des secteurs prioritaires.  Tout cela grâce à un budget de 1,5 milliard d’euros.

C’est le retour des contrats aidés également dans le secteur marchand, supprimés en 2017. Ainsi, 60 000 contrats « initiative emploi » (CIE) sont prévus pour les jeunes en difficultés pour trouver un emploi, et dont une partie du salaire est financé par l’Etat.

Dans le secteur public le gouvernement entend augmenter les contrats aidés de 60 000 en 2021.

Enfin, le gouvernement a comme autre objectif de doubler le nombre de jeunes bénéficiant d’un suivi renforcé Pôle Emploi.

Grâce à ce plan, le gouvernement entend ainsi faciliter l’entrée des jeunes dans la vie professionnelle, les  orienter et les former vers les secteurs et métiers d’avenir, et accompagner les jeunes éloignés de l’emploi en construisant des parcours d’insertion sur mesure.

Source : https://www.challenges.fr/politique/plan-jeunes-enveloppe-globale-de-6-5-milliards-d-euros-sur-2020-2021-gouvernement_720471